“Si seulement on pouvait inventer quelque chose, […] qui conserve un souvenir dans un flacon, comme un parfum, et qui ne s’évapore, ne s’affadisse jamais. Quand on en aurait envie, on pourrait déboucher le flacon et on revivrait l’instant passé” Daphné Du Maurier , Rebecca
Un premier volet, intitulé « 1900 Paris », est composé de plus de 100 photographies qui nous invitent à pénétrer dans le tunnel du temps et mettent en scène la rencontre improbable entre des parisiens qu'un siècle sépare.
Le deuxième volet : « Lecture du Nu », présente dans un souci constant d'esthétisme, une vision de l'érotisme d'hier et d'aujourd'hui ; illustration de l'aspect éphémère de la beauté, à travers l'apparence désuète de la carte postale de 1900 que l'œil de l'artiste métamorphose sans toutefois la dénaturer.
Le dernier volet : M é t a M o R p H O s e, se compose de deux séries de photographies, Une première série « Origine » et la deuxième série intitulée « idendity ou l’image élémentaire de la personne », nous offre une galerie de portraits du début du siècle dernier que l’artiste transforme à l’aide d’effets graphiques.
Dans une trilogie composée de plus de 200 créations photographiques, par une alchimie subtile entre passé, présent et futur, Pierre Alivon recrée pour nous un univers unique, rétro-futuriste, surréaliste, à partir de photographies, de cartes postales ou de documents inédits du début du XXème siècle dont il est propriétaire, qu’il mêle à ses propres clichés pris dans le monde entier.
- Un premier volet, intitulé « 1 9 0 0 P a r i s », est composé de 155 photographies qui nous invitent à pénétrer dans le tunnel du temps et mettent en scène la rencontre improbable entre des parisiens qu’un siècle sépare. Accompagnées de leurs galants, des élégantes de 1900, arborant de vastes chapeaux s’arrêtent, coude à coude avec nos contemporains, pour admirer la Joconde, œuvre éternelle par excellence ; un regard dissimulé derrière une voilette se détourne devant les jambes de Marylin, icône immortalisée jupe retroussée dans une rue de Chicago ; quelques calèches semblent attendre des traders devant la Bourse de New York ; une famille, corsetée, serrée sous une ombrelle, cherche son chemin dans les quartiers noirs du Cap ; quelques passants du siècle dernier paraissent hésiter devant une piste cyclable, une publicité pour Iphone ou une affiche de lingerie... Partout, Pierre Alivon, distord le temps, s’amuse à perdre le spectateur dans l’espace. Partout, il désoriente notre regard, distillant avec humour, dans des lieux variés (Paris, Londres, Moscou, new York, DubaÏ, Le Cap...), les indices, émergences de notre siècle ou du siècle précédent, recolorisant un objet ici, ajoutant là des couleurs à l’ensemble.
Après une sélection rigoureuse des clichés de 1900, sur plaque de verre, et de ses clichés personnels, après nettoyage et numérisation, commença pour l’artiste le délicat procédé de fusion entre les deux époques, un travail long et minutieux qui permit d’unir les symétries, de faire ressortir les divergences entre les modèles dans leur cadre de vie respectif, de souder les lignes de fuite, enfin, de redonner à l’ensemble un éclat de lumière unique. Alors cohabitent, dans la lumière d’un métro de Londres, des victimes du naufrage du Titanic, Mr Ernest Read Lewis (Steward) un des rescapés et Mr Halford (Steward)... Cette série, par le mixage du temps et de l’espace, nous offre, dans un jeu de miroir entre les deux époques, un témoignage de la mode et des coutumes du siècle passé et nous invite à nous souvenir, à nous interroger sur notre univers et nos habitudes de citoyens du XXIème siècle.
